Orionides, poussières de Halley

21 octobre 2019 Non Par Karl Antier

Tous les ans, la planète Terre traverse le nuage de poussières libérées du noyau de la célèbre comète de Halley, en mai, puis en octobre. Ces poussières, lorsqu’elles rentrent dans l’atmosphère terrestre, donnent alors naissance à une pluie d’étoiles filantes. Ce qui donne naissance aux Orionides, actuellement actives (et aux êta-Aquariides en mai). Maximum prévu dans les prochaines 24h pour cette pluie météorique !

Des poussières de comète de Halley

Tous les ans, du 2 octobre au 7 novembre, notre planète traverse le nuage de météoroïdes échappés du noyau de la comète 1P/Halley. La densité de particules étant dès lors plus importantes que la moyenne, elles sont également plus nombreuses à pénétrer dans l’atmosphère à très grande vitesse (66 km/s !). Les étoiles filantes sont donc également plus nombreuses : c’est la pluie météorique des Orionides. Par un effet de perspective, ces météores semblent provenir d’une zone (appelée radiant) localisée au Nord-Est de la constellation d’Orion (d’où leur nom, voir Figure 2).

Cette année, le maximum est prévu aux environs du 22 octobre, avec un ZHR d’environ 20, mais l’activité est généralement importante (>10-15) quelques jours avant et après ce maximum théorique. Ce qui tombe à peu près en même temps que le Dernier Quartier de Lune, qui est dans le ciel… en même temps que le radiant est levé, ce qui ne facilite pas la tâche des observateurs, qui verront donc le nombre de météores amoindri par les lueurs sélènes.

Figure 2- Le radiant des Orionides dérive au Nord-Est de la constellation d’Orion, de début octobre à début novembre. Crédit : International Meteor Organization

Orionides, une pluie météorique matinale

Le radiant des Orionides, localisé entre Orion et les Gémeaux (Figure 2), se lève vers 23h-00h (heure locale française) suivi de près par la Lune. Comme il culmine en fin de nuit, ces météores sont plus nombreux et faciles à observer en fin de nuit. L’idéal est donc d’observer dans les quelques heures avant le crépuscule, en essayant de diminuer au maximum les nuisances associées à la Lune, en la masquant avec un obstacle, et en essayant d’observer sous les cieux les plus transparents possibles. Ces conditions étant réunies, un observateur peut espérer 5 à 7 Orionides par heure. Ces dernières se présenteront sous la forme de météores très rapides (si observés près du zénith et loin du radiant) ou de vitesse moyenne (près de l’horizon et/ou du radiant).

Bonne chance !