Moins de météorites retrouvées au XXème qu’au XIXème siècle…
Depuis le début du XXe siècle, on retrouve en moyenne en France une météorite tous les dix ans contre une tous les deux ans au XIXe (Figure 1). Pourquoi un tel changement ? Dans nos contrées tempérées, les météorites ont de tous temps été retrouvées par des citoyens sans bagage scientifique particulier. Pourquoi les citoyens ont-ils cessé de jouer ce rôle de « retrouveurs » de ces objets rares et scientifiquement précieux ? L’un des principaux facteurs est sans nul doute l’urbanisation croissante : passant moins de temps dans la nature et ayant un sens de l’observation moins développé, les citoyens ont moins de chances d’identifier une pierre nouvellement tombée. Par ailleurs, le développement de l’électricité, puis des loisirs cathodiques s’ajoute aux effets de l’urbanisation et fait que les chances d’observer un bolide (le météore lumineux qui signale l’arrivée d’une météorite) ont considérablement diminué.
L’œil humain remplacé par des caméras
Il est maintenant possible de remplacer les observateurs de bolides par des caméras, notamment avec la mise sur le marché de caméras vidéo peu coûteuses : c’est chose faite en France avec la mise en place du réseau FRIPON (chap. 5). Les citoyens restent, néanmoins, les mieux à même de retrouver des objets tombés à proximité de leur domicile : le projet Vigie-Ciel a pour objectif de faciliter leur implication et de les accompagner dans cette démarche (chap. 6).